L’apprentissage : une voie vers l’ascension sociale

La Fondation GARANCE soutient les projets de jeunes apprentis artisans. Bernard PEROT membre du Comité exécutif de la Fondation GARANCE, Président du CEPROC, centre européen des professions culinaires, meilleur ouvrier de France charcutier-traiteur, revient sur cette démarche novatrice qui encourage le développement du secteur de l’artisanat. Interview

21 novembre 2017

 

En quoi la Fondation GARANCE est-elle novatrice ?

La Fondation GARANCE oeuvre pour la transmission des valeurs et savoir-faire de l’artisanat. Elle va par exemple accompagner les jeunes dans l’apprentissage ou les candidats dans la préparation du concours « un des Meilleurs Ouvriers de France ». Cela n’a jamais été fait jusqu’à présent. Cette démarche novatrice constitue un levier en matière d’apprentissage, d’accompagnement des jeunes, en leur ouvrant de véritables perspectives d’avenir. Il faut dès maintenant que les CFA fassent remonter des projets que nous pourrions financer en partie.

Pour quelle raison le financement de projets dédiés à l’artisanat est important ?

Parce qu’il n’en existe pas. Les Régions financent la formation initiale, mais il n’existe pas de soutien pour les projets évolutifs. Nous avons soulevé cette question, lors de la réunion du Comité exécutif de la Fondation.

Nous avons également décidé de lancer un appel à projets pour sélectionner des jeunes que nous allons accompagner. Nous allons le diffuser largement auprès des CFA.

 

Quelle est votre vision de la formation dans le secteur de l’artisanat ?

Pour moi, qui suis issu de l’apprentissage artisanal, je pense que c’est la voie vers une ascension sociale. Des jeunes sortis sans véritable diplôme du système scolaire retrouvent dans l’apprentissage un passeport pour l’emploi. Certains de nos apprentis deviennent ingénieurs, d’autres créent des entreprises et donc de l’emploi. Nous souhaitons déceler les pépites et les aider dans leurs projets.